lundi 30 juillet 2007

Je sens qu'on me cache quelque chose.



Il y a une chose qui me turlupine (si j'étais sur le blog de Violette (pas ma fille, quoi) ou d'Alexiane, même pas j'ose écrire un mot pareil tellement ça risque de dégénérer) : soit c'est juste moi qui suis complètement snob et insupportablement exigeante, soit les Montréalaises, vous avez un secret qui m'échappe.
Comment faites-vous pour vous approvisionner en trucs de fille un peu pointus, du genre introuvables chez Walmart, qu'on voit dans les magazines et qu'il y a qu'une boutique et demi qui le vend à Paris. Non parce, autant dire que si déjà, c'est difficile à trouver à Paris, à Montréal, c'est Waterloo morne plaine.

En fait, j'aime Montréal mais là, on touche du doigt un truc complètement consumériste certes, mais qui me fait grave déchanter : Montréal, c'est pire qu' une ville de province (haaan l'insulte !).

Et ça, pour une Parisienne comme moi, c'est rude*. Ouais je sais, c'est pas jojo à admettre, moi-même, j'ai un peu honte mais voilà, j'avoue, je suis complètement frustrée.

Vous lisez un magazine (Elle France (enfin si vous arrivez à mettre la main dessus, et en général il est périmé d'un mois et demi) au hasard (non parce que Elle Québec, ça ne va plus être possible (ça sera l'objet d'un autre billet tant il y en a à dire))), vous salivez d'envie devant une silhouette Isabel Marant, une crème bio Doux Me (je ne vous remercie pas Punky et Minisushi), voire un truc complètement banal comme du vernis Bourjois ou des pilules Oenobiol (si si, je vous jure ça m'est arrivé) et évidemment, ben ici, rien. Nada. Queue de chique.

Et pas souvent d'ersatz, c'est ça le pire (ou alors ça s'appelle Marcelle et donc c'est pas possible non plus, vous imaginez bien). Et donc frustration. Non parce qu'il n'y a pas que les trucs européens qu'on trouve pas. Il y a aussi les trucs américains (ben ouais, les Américains, le Canada, ils arrivent tout juste à situer sur la carte USA/Rest of the world alors imaginez pas que Gap serait foutu de vendre ses fringues de maternité à Montréal, hein). Et là, c'est le pompon, avouons-le. Montréal est située dans une faille spatio-temporelle, en vérité, je vous le dis. Remarquez, je fais des économies.

Ou alors ça existe mais faut soit traverser la ville (sans forcément de métro par -30, ça fait relativiser la nécessité impérieuse de shampooing), soit ça coûte le triple (Holiday Skin, ça coûte le prix d'un Lancôme, pince-moi je rêve) soit ça met trois ans à arriver quand ça veut bien, soit les trois (L'Occitane par exemple).
Je me fais apporter mon déo par ma mère (merci maman pour tant de dévotion et de patience et merci à ma belle-mère, qui lit ce blog, d'accepter de se transformer en mulet passeur de contrebande) parce que le stick Veet parfum poudre pour bébé, ça va bien deux minutes pour rigoler.
Et H&M est arrivé l'année dernière, valà, on a tout dit.

Bon je sais, je devrais me replier sur les produits locaux, je suis vraiment qu'une greluche mal adaptée, shame on me. Et pourtant j'en fais des efforts.
Mais rien à faire, je ne m'habitue pas au manque de charme, d'originalité, de féminité, d'irrévérence et de variété de la cosmétique américaine/canadienne/québécoise, je sais plus trop.
Et la mode, je vous en parle même pas (en fait, si j'en parlerai mais une autre fois ok ?)

Alors, voilà, depuis quelques temps, je me replie sur le net et question cosmétiques, sur www.sephora.com
Je me demande si mes compatriotes québécoises connaissent parce que Sephora, il n'y en a pas ici. Mais si elles ne connaissent pas, je les invite à découvrir, franchement.

On y découvre plein de merveilles introuvables à Montréal, ils livrent en quelques jours, les frais de port restent raisonnables (pas US$30 forfaitaires comme chez Urban, quoi), le petit paquet arrive tout charmant, bien emballé dans une jolie boite ennoeud-noeudtée (ça s'accorde, parfaitement) ou une jolie pochette (au choix), accompagné de trois échantillons que l'on peut aussi choisir sur le site et hop, d'un coup, c'est toute la sophistication du monde occidental qui arrive chez vous. Et si vous commandez tout d'un coup (donc 120 can$ minimum), pas de frais de port.
Sainte-Thérèse de la futilité, merci !

Ahhh, Frederic Fekkai, Bare Escentuals, Kenzoki, Caudalie, Bourjois, By Britney Spears,... Que ces noms chantent à mes oreilles.

Alors, voilà, je me disais: c'est pas possible que je sois la seule greluche de Montréal à me préoccuper de ça. Non. Non ? Si ?! Nooooooon ???

Allez, dites les filles, c'est quoi votre truc ?

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* : Je dis du mal cette fois-ci mais après je dirai tout ce qui est bien aussi à Montréal. Promis.


10 commentaires:

violette a dit...

Faudra que je fasse le teste avec turlupine, t'as raison !

Tu vois pas que des fois ça dégénère pas !
Les gens, ils sont bizarres parfois !
Puis bon courage à Montréal hein ? Ca a l'air dur dur par moments...

Mathilde a dit...

C'est marrant ton article, ça dit en gros ce que je n'ose pas mettre sur mon blog... Depuis que je suis arrivée ici, j'ai vu UNE fille vraiment bien habillée, dans le métro. J'avais envie d'aller l'embrasser. C'est quoi la mode ici, parce que j'ai l'impression qu'il n'y en n'a pas, hum. Le seul magasin possible ``à date``, c'est American Apparel, c'est limité non? Et Urban Outfitters à la limite. En plus moi j'habite à Glagow où c'est un crime d'être mal habillé. Ceci dit, je n'ai jamais fait aussi peu de shopping de ma vie. J'ai l'impression de vivre une expèrience religieuse, un peu comme une retraite spirituelle quoi. Amen.

Mathilde a dit...

Et j'ai acheté le ELLE Québec hier, juste comme ça. Je vais le garder en souvenir. Rien que la couv'... Mais bon, y'a plein d'autres choses bien ici, non? Les manteaux Kanuk par exemple ;-)

SuperTomate a dit...

Ah Elle Québec, je me le réserve celui-là, mais je prends mon temps, histoire de savourer tout le mal que je vais pouvoir en dire.


Euh sinon, tu as bien résumé, heureusement qu'Urban est là, parce que AA, c'est sympa mais à petites doses, t'as pas forément envie de ressembler à Irène Cara tous les jours...

Comme je te l'ai dit, passe chez Space FB, sur St Laurent et Prince-Arthur. C'est la boutique du créateur François Beauregard, c'est charmant (un peu street wear mais avec des détails très fi-filles), pas trop cher, et montréalais (introuvable en Europe). Je pense que tu aimeras.
Et si tu aimes le vintage VA CHEZ PRELOVED, bon sang !

Blythe a dit...

Exactement le genre de remarque que je me fais depuis que je suis à Montréal (16 mois), et je pleure aussi devant le manque de H&M (bon maintenant il y a celui du centre Rockland qui s'est agrandi mais ça reste quasi inaccessible sans voiture vu comme c'est excentré) et de Sephora (alors que tout ça, c'est en plein centre-ville à Toronto).
Pour les fringues je soupçonne toujours chaque fille un minimum bien habillée d'être parisienne (ou au moins française ;o), mais on trouve quand même de quoi: Mango, Mexx, Esprit, Zara sont présents en centre-ville, et chez Jacob, Tristan & America, Le Château, et Reitman on peut faire des trouvailles aussi, le tout est de s'habituer. Urban Outfitters je trouve toujours ça cher pour ce que c'est. Et puis si on est en manque de grands magasins il y a toujours La Baie (pour les cosmétiques & co aussi), même si ça ne vaut pas mon Printemps Haussmann...
Et comme c'est mon 1er comm ici, bravo pour ton blog ;op

SuperTomate a dit...

Merci pour ton commentaire :)
Les anglophones se débrouillent pas mal aussi, question look. Mais j'ai souvent la flemme de pousser jusqu'à Westmount pour explorer les boutiques.

Ah La Baie... Ou comment proposer des fringues de grossesse pour nonnes septuagénaires (cherchez l'erreur)

KRiSS a dit...

Idem que Mathilde, tu dis tout haut ce que je pense tout bas! ;)

Perso, je ne suis que "temporairement" expatriée alors j'ai mis ces questions de côté!

Côté cosmétique je me débrouille avec ce que j'ai ramené et j'ai moi aussi de gentilles mamans qui nous envoie les produits de survie [genre ma sublime crème pr les mains NUXE ;)]

Côté mode, c'est fou mais je me retrouve invariablement au Zara, au Mango ou au Mexx rue Ste Catherine.. et c'est tjs 15% plus cher qu'en France, ca fait mal!

Bon c'est sûr il y a tout de même des ptites boutiques sympa sur MontRoyal ou StDenis mais cela reste très succint par rapport à tout ce qu'on trouve à Paris.. aaahh Paaris..

SuperTomate a dit...

Et encore, t'as pas connu Zara avant janvier 2005, c'est-à-dire avant l'abrogation de la loi de protection de l'industrie québécoise (abrogation qui a attiré H&M notamment): pas de pantalon Zara à moins de 80/100 dollars, ça faisait tout drôle.

KRiSS a dit...

Quoi?
Une loi "de protection de l'industrie québécoise" !

Eh bin sont vraiment fort* ici!

(* mot scrupuleusement choisi pour rester politiquement correct bien sûr ;) )

Bonne fin de semaine!

Anonyme a dit...

Moi aussi je suis en cure de "non shopping", les premiers mois je revais de Maje, Sandro, et Isabel Marant... Ah oui et de ballerines les Prairies... Les New Yorkaises s'habillent en talons vertigineux, robe tres femme, le tout tres conservateur... Je suis la seule en jean slim au bureau.
Autant vous dire que le shopping, meme a NY faut chercher et le seul endroit avec des petits trucs sympas est tout de suite tres cher.
Ah ben oui on n'a rien sans rien je vous entends dire...
Mes balades du Marais me manquent horriblement...
Mais oui allons chercher le cote positif, les ECONOMIES... Ouais ben je vous le dis ca va pas durer longtemps car a moi le billet NY-Paris pour aller renflouer mon armoire c'est pour bientot!!