vendredi 31 août 2007

Ça y est, je deviens Québécoise !


Moi aussi je commence à détester les anglophones !
(Papa, si tu me lis, pardon, non, je ne renie pas ma citoyenneté britannique, je te le promets)

Faut savoir que ne pas aimer les Canadiens anglais comme on dit, ceux de l'autre côté de la frontière, c'est un tout petit peu un sport national, ici.
J'en veux pour preuve le mec du vidéo-club à moi, enceinte de 9 mois et demi (oui, j'ai fait du rab', inutile de se moquer, ça arrive aux meilleures d'entre nous) :
"Elle va-tu êt' de quelle nationalité, ta fille, si elle nait icitte ?"
"Ben elle va être Canadienne !" dis-je tout fière
"Elle va êt' Québécoise, tu veux dire, pas Canadienne, asti !!" me reprend le morveux (il avait pas 18 ans , je le jure !)
Bon, la nationalité québécoise, ça c'est de la news, mon ami, dommage que Ségolène ait pas entendu ça, sur le coup, je me suis retenue de ne pas envoyer un communiqué de presse à Radio-Ca, mais j'avais autre chose à faire.
Accoucher entre autres...
Anyway.

Donc, je reprends.
Ce week-end, Belle-Maman nous faisant le plaisir d'une visite à Montréal, on décide d'aller passer trois jours à Ottawa, vu que lundi c'est ferié, c'est la fête du Travail et que Ottawa, y'a des chouettes musées, de chouettes boutiques de meubles, et que personne n'a vraiment visité la capitale.

J'ai réservé depuis le 30 juillet (!) un beau B&B à Ottawa, près du Canal Rideau (me demande pas c'est quoi, je sais pas, mais ça a l'air bien puisque tous les trucs chouettes sont près du Canal Rideau).

Et ce soir, avant de faire les sacs, j'ai eu comme un éclair de génie : tiens-donc, et si j'allais vérifier si la dame du B&B, elle a bien pris son avance sur la carte de crédit. Ah tiens non, comme c'est étrange...
Je la maile, en lui forwardant mon mail de résa, no news, j'appelle et je finis enfin par lui parler.
S'ensuit la conversation surréaliste suivante :

- Oui, bonjour, j'avais réservé pour demain soir une suite pour quatre, mais comme vous n'avez pas débité la carte, je voulais vérifier...
- Ah oui, je viens de recevoir votre mail mais figurez-vous que je n'ai jamais reçu votre réservation.
- Tiens c'est étrange, je comprends pas...
- Non mais c'est pas grave, la suite pour quatre est libre de toute façon parce que je ne veux pas tout louer en même temps...
- Ah bon ?... Euh ben tant mieux...
- Oui oui, donc on vous attend. Vous arrivez à quelle heure ? (déjà mentionné dans le mail renvoyé)
- Ben vers 12h, comme je vous l'ai dit.
- Bon votre lit sera prêt.
- Euh, nos lits vous voulez dire ?
- Vous êtes combien ?
- Quatre... (ça aussi, mentionné dans le mail renvoyé)
- Ohlala, mais je ne veux pas que la maison soit pleine !
- ...
- Oui je suis enceinte, je suis très fatiguée alors je limite le nombre de personnes. Bon on va voir. Vous êtes bien quatre adultes ?
- Ah non trois, et un enfant.
- Han mais de quel âge ?
- 3 ans et demi
-Ah mais c'est pas possible, je n'accepte pas les enfants !
- Pardon ?
- Je n'accepte pas les enfants de moins de 9 ans.
- Je ne comprends pas, pourquoi ne le mentionnez-vous pas sur votre site ?
- Mais c'est mentionné !
- Ah non, je suis dessus, c'est écrit nulle part...
- Attendez, je me connecte, c'est écrit sur la page avec les moyens de paiement... Euhh... Attendez... Euh Nick ? (chuchotements)... Euh et bien la page a disparu, je crois.
- ... (ben voyons)
- Bon je suis désolée, c'est vraiment pas possible, je vais essayer de vous trouver un hôtel. Je vous rappelle.

Là dessus, je fais un tour des B&B encore libres à la veille de la Fête du Travail et, tenez-vous bien, aucun n'accepte les enfants de moins de 12 ans !

D'une part j'hallucine, d'autre part, je me demande si c'est bien constitutionnel toute cette discrimination ?
Sérieux, un môme, c'est quand-même un être humain jusqu'à preuve du contraire (ouais, même la mienne, sous ses airs de hyène hystérique quand elle a pas fait la sieste, c'est un être humain), non ?
Tu remplaces môme par vieux/noir/juif/borgne, ça donne quoi, selon la Cour Suprême, hein, je te le demande ? Ou alors il n'y a que moi que ça choque ?

Bref, on ira voir les zanimaux à Montebello avec notre petite pestiférée à couettes et Ottawa, on remet ça à notre retraite.
Quant à la dame enceinte qui accepte pas les enfants, je lui souhaite bien du plaisir dans sa jolie ville accueillante, une fois son morveux sous le bras.

Sont pas prêts de voir la couleur de nos dollars, ces Anglais !


Moralité : vous n'aurez pas un chouette billet sur Ottawa, ses musées, ses boutiques, son Parlement mais sur les orignaux qui vont baver sur ma voiture, en tentant de bouffer les carottes que la demi-portion va leur donner.

Je fais c'que j'peux, mais sérieux, on n'est pas aidé.




samedi 25 août 2007

Chaque année, c'est pareil


Je me dis que bon c'est simple, je suis super équipée question manteaux/ bottes/ robes/ jeans/ vestes/ sacs (rayez la mention inutile) et que c'est sûr et certain que je n'investirai pas davantage.

Et puis après me prend l'idée saugrenue d'aller flâner dans les boutiques pour voir de quoi on cause cette année, je vais lire les blogs, j'achète des revues de mode...

Et inévitablement, je cristallise.

Alors là, ensuite, ça varie : je peux faire une fixation sur un manteau en tartan marine et vert (ça c'était l'automne dernier et j'ai franchement du mal à l'assortir parfois, z'imaginez bien), sur un gros sac gris clair, sur un maillot de bain bleu d'une maison experte en la matière et bien entendu hors de prix, etc...

Bon cette année, la responsable est Géraldine. Elle a posté des photos des bottes de moto du Comptoir des Cotonniers. Et ça, fallait pas.

Non parce que je sais pas si vous vous souvenez mais moi quand j'étions jeune, c'étions la mode des bottes de moto déjà. J'avais une paire, en nubuck, noire, que j'ai trainé tous les jours de la seconde à la terminale assortie à un jean noir, un pull gris en v, un veston noir et un keffieh. Ça va d'ailleurs rappeler des souvenirs à ma maman, hein maman ?

Bref, j'étais Emmanuelle Alt avant l'heure, en toute modestie, n'est-ce pas, mais j'aime pas trop en parler, vous comprendrez bien pourquoi.

Bon, bien sûr, ça fait bien longtemps qu'elles sont mortes mes pauvres bottes, mais bon, voilà ça fait vibrer une corde sensible, en gros.

Du coup, l'autre jour, chez Aldo, je repère la paire de bottes avec des boucles et voilà, j'ai craqué.
Poussée vicieusement par A. & A. qui se reconnaitront, d'ailleurs, on peut vraiment pas compter sur les copines.

C'est vrai quoi, je n'en ai que quatre, des paires de bottes (eh non en fait cinq, ok), et puis l'hiver, la neige, le sel, tout ça, ça les abîme vachement alors c'est bien de pouvoir changer non ?


Bon alors par contre, le hic, c'est qu'elles sont marron.
J'en avais pas, des bottes marron.
Donc c'est un bon point, me direz-vous.
Mais c'est parce que moi, le marron, c'est bien simple, j'en mets pas.

Cherchez l'erreur.
Me reste plus qu'à trouver la garde-robe qui avec, c'est pas gagné cette histoire...




dimanche 19 août 2007

La faute à Fidel !


Vue du salon


En haut de la chute Windigo


Arc-en-ciel



Me voilà de retour et je peux vous dire qu'en conclusion de notre escapade, le luxe, c'est très surfait
Ben oui, quoi.

Nul, le luxe.

Alors oui, c'est sûr, on avait un chouette appart' tout en bois, avec une belle cheminée où on a fait de belles flambées le soir.

Certes, on avait une vue démentielle de notre salon, un truc complètement hypnotique tellement c'est beau et tu te crois seul au monde.

Soit, on avait un appart' super confortable avec tout ce qu'une greluche comme moi peut espérer (machine à laver, sèche-linge, sèchoir, fer à repasser, baignoire à remous, cafetière).

En effet, on accèdait à la plage privée par une promenade en bois.

Ok, il y avait des transat confortables et des parasols installés rien que pour nous.

Et une aire de jeux pour enfants.

C'est vrai, après une grande promenade dans les bois et une escapade à la chute Windigo, je me suis offert un soin du corps dans un spa vraiment pas mal.

Bon, ok, pendant ce temps, mon copain regardait des DVD dans l'appart.

Certes, après tout ça, on est allés tous les trois au jacuzzi.

Ok, le dimanche matin, on s'est offert une balade en canoë sur le lac.

Ah et puis, ensuite, on a du retourner au jacuzzi.

Et je dois reconnaitre que le resto gastronomique qui appartient au complexe a l'air tout à fait potable.

Bon, on était presque contents de notre week-end quand, alors qu'on faisait route vers Montréal et que, depuis notre Echo Hatchback (Yaris pour les Français) de bobos, on s'extasiait sur les arcs-en-ciel comme des vrais parisiens proches de la nature, Madame Demi-Portion nous a lancé une bombe, venue de nulle part:
"Moi, je préfère aller à Cuba"

C'est vrai quoi, c'est nul ces auberges de forêt 4 étoiles !
Faites des mômes.


___________________________

Bon vous avez deviné, c'était super bien; franchement, si vous avez l'occasion, allez-y, même si c'est pas donné, c'est un vrai havre de paix. Nous, on y retourne pour Noël, c'est décidé !

jeudi 16 août 2007

Au vert..


Je pars me mettre au vert pendant quelques jours, en famille (avec donc Monsieur et Mademoiselle).

Au programme, plage et jeux de sable pour Mademoiselle, spa, glande, bouquins, soirées fraîches devant un feu de bois, badminton (j'ai un service de tueuse), bonnes bouteilles de vin, resto gastronomique, et couchers de soleil.

Si cela intéresse les lecteurs québécois, c'est ici

Je vous fais un résumé dès mon retour, vous zinquiètez pas, hein.

Bonne fin de semaine !




mardi 14 août 2007

Je vais pas pouvoir résister...


Ben ouais, quoi, voilà…
Je sais, la chaise (ahah quel humour) est faible.
Mais bon en même temps, c’est pas complètement ma faute.
Il faudrait une chaise dans mon entrée qui dit « regarde comme je suis belle »…
Il faudrait une chaise que je puisse recycler en siège de bureau, en fauteuil d’appoint, que je puisse mettre devant une fenêtre dans une pièce toute blanche et noire…
Je l'aime bien lui, mais c'est de sa faute, il a qu’à pas être lui-même et penser plein de choses que je pense aussi…
Et puis il avait qu’à pas prendre le risque de marier l’ultra moderne polycarbonate avec un design retro (du Louis XVI, on peut appeler ça rétro ?) et donc, me plaire à tous les coups, l’autre-là…
Et puis quelle idée aussi de liquider un stock de Kartell à -10% chez Côté Sud

Bon je me doute, tout le monde n’est adepte du genre mais j’y peux rien, moi, ça me fait littéralement baver.

Mais est-ce qu'elle est confortable ?

Vous n’avez pas honte de poser des questions indécentes ?


Bon alors, je fais quoi moi ?

________________

Côté Sud, sur Saint-Denis et Marie-Anne mais plus pour longtemps (ils regroupent tout dans leur magasin de St-Laurent, je pense)


samedi 11 août 2007

Zadig et Barret

Prémisse number one (ouais, je suis bilingue, c'est un de mes talents cachés): vieux pull en cachemire noir un peu troué, acheté il y a un truc comme 12.000 ans chez Antik Batik, de la marque Bali Barret qu'après tant d'années loin de Paris que je sais même pas si elle existe encore, mais qui a une petite coupe parfaite, un peu ajustée mais pas trop, qui passe à la machine et bouloche toujours pas. Mais qui a clairement besoin d'une petite cure de remise en forme.

Prémisse number two:
Vachement envie d'un Zadig et Voltaire parce qu'ils me font un peu de l'oeil, leurs pulls, je les trouve chouettes et la dérision que je devine dans les inscriptions dorsales n'est pas pour me déplaire (pourtant, les fringues à message, pas exactement ma cup of tea, t'imagines bien que les t-shirts avec deux mains et Dont' touch imprimés ne sont pas passés par moi).

Prémisse number three:
Impossible évidemment de mettre la main sur un Zadig et Voltaire à Montréal évidemment, à moins de payer des frais de port invraisemblables ajoutés à un prix invraisemblable plus à une taille que je soupçonne invraisemblable.

Prémisse number four :
Noël est trop loin.

Déduction :
Let's do it by myself.

Matos :
- un pull troué mais qui peut faire illusion avec le retour de la mode grunge qui pointe (si si, je vous dis)
- des étiquettes autocollantes format A4 (si vous êtes en France) ou Letter (si vous êtes ici)
- un ordi et une imprimante
- de la peinture à textile Pébéo Sétacolor opaque, couleur Shimmer Ash (cendre moiré et là, je me demande si y'aurait pas une faute d'accord sur leur étiquette quand même mais je ne suis sûre de rien) number 73 (du genre de 5$ chez Omer de Serres)
- un bistouri (parce que moi je suis équipée mais un cutter fera l'affaire)
- un pinceau tout bête
- un fer à repasser

Explications :
Suis bien, hein, parce que c'est très technique si on n'a pas fait des Hautes Études en Sciences Manuelles comme moi. Heureusement, je vais t’aider.

J'ai choisi le modèle ELVIS parce que j'aime bien la touche de kitsch qui émane de ce prénom et que j'ai une affection particulière pour Elvis électroménager, un petit magasin qui vend des vieux frigos tout pourris près de chez moi, qui met de la musique à fond jusque dans la rue, a des ampoules extérieures qui clignotent sur sa devanture, a un buste d'Elvis en plâtre dans la vitrine et des vendeuses qui ressemblent à Zaza Napoli qui te jurent que le frigo à 80$ sur lequel tu lorgnes, il est réservé mais elles veulent bien te le vendre à toi parce que t'es sympa (le magasin tire apparemment son nom du fait qu'il est installé dans l'immeuble où Elvis a habité quand il est venu pour la première fois à Montréal, je le précise pour les adeptes de "2000 ans d'histoire", on ne sait jamais).

Bon j'avoue j'ai aussi choisi le mot ELVIS parce qu'il ne contient pas les lettres A, B, D, O, P, Q, R, notamment et que tu vas comprendre très vite de quoi je cause.

Bref, me voilà décidée, je me lance.

Dans Word, j'écris le mot ELVIS donc, en essayant de ne pas faire de fôte, en je-sais-plus-quelle-police, là je laisse le choix, mais si tu veux tenter, je te conseille quand même une police sans sérif ou autrement dit, une fonte sans empattement que si tu sais pas ce que c'est, tu prends ton dico et tu cherches, parce que quand même, va falloir songer que tu vas le découper au cutter ce truc et que faudrait voir à pas te compliquer la vie. Et puis c'est plus joli, parce que Elvis écrit en gothique, ça connote le message, vois-tu.

Une fois le mot écrit dans la police de ton choix, tu le sélectionnes et tu le passes en taille genre 150 (mais ça dépend de la police choisie quand même). Là je te conseille d'imprimer sur du papier normal et d'épingler la feuille sur le pull pour voir si la taille de la police te parait correcte, parce que si tu te plantes sur les feuilles autocollantes, t'es mal, elles coûtent la peauduc ou alors tu les as piquées au bureau et là, c'est déjà moins grave.

Bon, une fois que tu es sûr de ton coup, tu peux imprimer sur la feuille autocollante.

Là, maintenant, faut que tu dégages les lettres de ton fond autocollant. En gros, au cutter, tu suis les contours et tu enlèves les lettres imprimées.
Te voilà avec une feuille autocollante et les lettres du mot ELVIS évidées. C'est bien, tu suis. Et là, normalement, tu comprends pourtant tu dois éviter certaines lettres : parce qu’elles ont une partie pleine à l’intérieur comme le O et que quand tu vas décoller, tu vas avoir le centre du O séparé du reste et va falloir le replacer pile poil à la bonne place à la main, bon courage.

Maintenant, s'agit de te positionner correctement parce que tu vois pas que tu te places de travers, t'es l'air con avec ton ELVIS de guingois (j'ai des lettres, moi, madame, c'est un autre talent caché (et mon ELVIS à moi n'est pas de travers, je te vois venir, j'ai juste mal mis mon pull mais c'est parce que je suis cool)). Tu peux t'aider en fixant le tout avec des épingles. Tu enlèves ensuite la pellicule qui protège la feuille autocollante, et hop, tu la colles au bon emplacement donc.

Et c'est là que tu prends la mesure de mon génie. Tu te demandes depuis tout à l'heur pourquoi la feuille autocollante et pas la feuille tout court. Parce que figure-toi que j'ai fait des tests avec la feuille tout court qui sert de pochoir : et ben, avec la peinture, sur une surface irrégulière comme de la laine, la peinture déborde et bave partout, s’infiltre sous les bords de la feuille c’est dégoûtant et c'est plus ELVIS que tu lis mais
EIS et tu vois la catastrophe qui se pointe si tu croises un amateur de pendu un peu averti… Tandis qu’avec la feuille autocollante, plus de problème, ça ne bave plus, les contours sont parfaitement nets, nickel-chrome-merci-qui.

Bon ensuite, tu prends ton pinceau, tu badigeonnes copieusement de peinture, tu décolles ton pochoir autocollant rapidement mais en faisant attention à pas coller de la peinture partout, faudrait voir à pas ruiner au dernier moment tous ces beaux efforts fashionesques, tu laisses sécher plusieurs heures et tu fixes au fer (pas trop chaud, comme pour la laine, mais deux fois plus longtemps, tuyau de mémé Vera, merci mémé Vera) et que bon, ça va quoi, c'est le programme de maternelle moyenne section, tu peux faire un effort pour essayer de te débrouiller toi-même non ?

Tsss, les gens, franchement…

mardi 7 août 2007

Daft Punk ou l'art de porter la combi lamée et le casque de robot

accessoire ultime de la modeuse, vous en conviendrez. Non ?

Bon changeons de sujet alors.

Je suis allée voir le concert de Daft Punk ce soir à Montréal. J'étais toute contente, j'avais payé les billets la peau des fesses depuis le 11 avril (non mais tu te rends compte quoi le 11 avril ?! De quoi te faire plaquer par n'importe quel mec frileux de l'engagement), mon copain me regardait avec des yeux de hibou pris dans les phares en me voyant sautiller de joie et mimer le robot avec tout le naturel de Ross Geller (note la référence, je te prie), ça faisait deux mois que mes précieux Homework
et Discovery tournaient dans la voiture, la baby-sitter était bookée depuis juin, bref, parée que j'étais.

Sauf que j'avais pas tout à fait tout prévu...

J'avais pas prévu que le concert étant annoncé à 19h30, il commencerait à 21h45, tu vois. Bon, là, je vais faire genre une remarque de vioque grippe-sous, j'en ai bien conscience (mais que veux-tu, on ne rajeunit pas, hein) mais bon, faudrait voir à prévenir quoi, parce qu'au prix où je paie la baby-sitter, ça me fait la bière tiède dans les gradins du Centre Bell au prix de la sangria chez Casa Tapas et c'est pas peu dire. Passons.

J'avais pas prévu que je ne pourrai pas accéder à la fosse. Bon ok, il n'y avait plus de place en "admission générale" (la fosse, donc) quand j'ai pris les billets, je me suis bien doutée qu'il y avait une bonne raison pour ça mais petite maligne que je suis, je me suis dit : "ahah, y'aura bien moyen de moyenner" (ahahaha! Mais c'était sous-estimer l'organisation réputée des Canadiens). En fait, quand je me suis pointée la bouche en coeur à l'entrée de la fosse où les gens avaient l'air d'entrer comme dans un moulin, y'a une espèce de hockeyeur blond moulé dans son t-shirt trop petit qui a surgi et m'a demandé où était mon bracelet.
Ké bracelet ?
Ah ben voilà, celui qui sert à accéder à la fosse justement. Tu le crois, ça ? Un bracelet. Ça me rappelle la boite de mon copain, elle fête ses 10 ans à Montréal cette année et ceux qui ont 10 ans de boite comme mon copain, ce sont des super privilégiés, tu vois, ils ont une bouteille de pinard (du Chianti 2003 laisse-moi rire) pour leur anniversaire et surtout, aux soirées de la boite, ils ont, tiens-toi bien, un bracelet VIP que quand tu vas à l'open-bar de la soirée avec ce bracelet, t'es servi
en premier avant tout le monde. Et ça, c'est la classe. Le mec qui a pondu ce concept, sérieux. Anyway, où en étais-je ?
Ah oui, donc pas de fosse, allez hop, retour dans les gradins.

J'avais pas prévu que l'ambiance des gradins, ça serait pire qu'au cinéma avec les voisins qui bouffent du pop-corn en faisant un bruit de moissonneuse-batteuse hyperactive. Nos voisins, là, ils avaient des plateaux en carton avec dedans des nachos et de la sauce mexicaine qui dégouline et de la bière
avec une paille (et en général ils avaient aussi une copine saucissonnée dans son débardeur lycra et son jogging "Juicy" (faut le faire, se trimballer avec "juteuse" écrit sur les fesses tout de même) mais c'est un autre sujet).

J'avais pas prévu qu'on n'entendrait rien à la première partie (the Rapture, ils ont pas arrêté de répéter leur nom pour qu'on s'en rappelle bien : " We are the Rapture from New York City").
Bon alors là, j'imagine que ça aurait pu être pas mal si j'avais pu seulement distinguer un accord de guitare électrique dans le gloubi-boulga sonore qui sortait des enceintes merdiques du centre Bell. Achète-toi un ghetto blaster, je sais pas.
Passons.

J'avais pas prévu qu'entre la fin de The Rapture et le début de Daft Punk, il y aurait une heure d'attente à devoir subir les élucubrations électroniques d'un DJ sorti de nulle part et qui faisait office de chauffeur de salle. Sérieux, c'était nul et assourdissant. Ça m'a rappelé mes nuits d'égarement à 16 ans en boite au Cap d'Agde, t'as qu'à voir.

J'avais pas prévu que comme on avait décidé de snober les gradins (parce que bon, écouter un concert (autre que du Vincent Delerm) le cul sur un strapotin c'est pas possible, on est d'accord), on se trouverait une chouette petite place près de la sortie et ...
qu'on s'en ferait éjecter en 15 minutes, raccompagnés à nos places numérotées par le service d'ordre du centre Bell. Pincemoijerêve. En gros t'as le droit de faire la fête mais à ta place, bon sang.
Je sais pas mais si c'est le même système demain pour le concert de Marilyn Manson, ça risque d'être drôle. Faut que je trouve quelqu'un pour me raconter.

J'avais pas prévu que les Daft Punk, ils seraient plus "techno" qu' "électro". Bon, comme ça, ça veut peut-être rien dire mais bref, la techno pure et dure, ça m'intéresse moyen. Daft Punk, je les aime pour avoir mélanger les influences rock, disco à un son électro bien à eux. Alors les entendre massacrer/remixer
Harder, Better, Faster, Stronger et Around the world à coups de bpm survoltés pour en faire un truc genre la compil' Techno Fusion , ça me fait peine. Je sais j'y connais rien. Bon, ça les regarde, c'est leur musique mais enfin, quoi.
Et puis je dis ce que je veux, c'est mon blog.

J'avais pas prévu que Daft Punk, non contents de t'avoir fait poireauter 2heures dans un gradin dans une ambiance de fête foraine et de t'avoir fait raquer le prix de 5 séances de ciné pour ça, ils te feraient un concert d'une heure. Enfin, allez, une heure quinze avec le rappel (qui reprenait One
More Time pour la deuxième fois, cherchez l'erreur).

Il y a eu quelques moments de grâce, certes, avec
Voyager et Da Funk, notamment.
Et un mix de One
more Time et Aerodynamic assez hallucinant.
Et surtout, un jeu de lumières époustouflant. Alors là, j'avoue, j'ai rien de méchant à dire, ils assurent.

Je suis, du coup, restée scotchée, bouche bée, immobile au milieu d'une foule sautillante mais c'était très bien comme ça.


dimanche 5 août 2007

François Beauregard, chouette (petit) créateur montréalais (prise 1)


Sa boutique[1] est assez connue ici sous le nom de Space FB et c’est bien simple : dès que je passe sur St-Laurent (et je ne rate jamais une occasion (enfin en ce moment avec les travaux, c’est un tout petit peu pénible, faut bien avouer)), je m’y arrête.

Ça a plein de choses pour me plaire, cette petite boutique : design simple tout blanc voire carrément minimaliste mais pas réfrigérant, des vendeuses prévenantes mais pas collantes (et ça c’est assez rare pour qu’on le souligne), vitrine toujours attrayante et surtout des collections que j’adore.

C’est un mélange assez subtil de sportswear en molleton, de coton, de belles matières, de t-shirts et des coupes très féminines, de volants, de poches et de fronces un peu partout qui donnent envie de se mettre dedans : même les jours où tout va mal, on finit par se sentir belle.

En somme, des tenues adorables, toujours pointues mais pas franchement ostentatoires, déclinées en plein de couleurs de la saison, dans des matières super confortables et ça donne en vrac cette année : des t-shirts en viscose à fronces et manches ballons, des shorts fifties en vichy, des trench (notamment un bleu marine à tomber) à col claudine et manches ballons, des débardeurs rayés en ramie et coton, des blouses plastronnées en soie, des robes en laine à bretelles, des jupes ornées de broderie anglaise, des sweat-shirts cintrés à manches trois-quarts et poches froncées, etc…

Moi je trouve ça simplement irrésistible. Et si parfois, ce n’est pas donné (de l’ordre de 179$ le trench, 119$ la belle robe ou 79$ le pull), c’est toujours bien vu, polyvalent et très seyant. Les tailles vont de XXS à XL (je crois) chez les femmes. De quoi faire, en gros.

Pas de site web alors une petite photo de mes derniers achats (ah oui, ils soldent aussi très bien, et ils ont un stock un peu plus haut sur St-Laurent) et promis, j’irai faire des photos de leur nouvelle collection…

Space FB
3632 St Laurent (juste un peu plus haut que M0851, même trottoir)


[1] Je dis « sa » parce que l’autre boutique (des Cours Mont-Royal) a fermé récemment.
Mais ils sont aussi présents à Toronto pour celles et ceux que cela intéresse…

jeudi 2 août 2007

Ici on rigole pas avec les choses graves

Notamment avec la météo.
Et je te vois venir. Et je te détrompe tout de suite : si, la météo est une chose grave, du moins ici.

Que ce soit l'été, l'hiver, le printemps ou l'automne, je ne sors jamais sans prendre mon daily fix de Météomédia.
Et je ne suis pas la seule, je le sais, beaucoup de mes amis se sont confessés (celui-là non plus, de mot, je ne m'aviserai pas de le poster chez Violette, tiens).

C'est comme une drogue. Faut dire, c'est fascinant.

L'hiver, il y a la température. Genre -20/-25. Et puis il y a le vent. Et donc il y a le facteur de refroidissement éolien. Et crois-moi, ça change ta life, le refroidissement éolien. Parce que -25 avec un facteur vent à -37, ben, on prie pour qu'il n'y ait pas de vent.


L'été. Pareil. Mais là, c'est le facteur Humidex. Genre aujourd'hui, il a fait 33 degrés à l'ombre. Mais avec une humidité dans les 60%, ça te donne l'impression qu'il fait 42, quoi.

Le printemps et l'automne, pareil. S'ils prévoient de la pluie verglaçante, c'est même pas la peine de te rejouer le Grand Verglas, tu restes chez toi. De toute façon, si tu sors, tu seras pris dans les embouteillages à cause des crétins qui économisent sur les pneus neige.

Ou alors ils annoncent le matin à 0 degrés et l'après-midi à 22, donc prévoir les tongs sous l'anorak.

S'il pleut, prévois pébroc + imper + kway par-dessus + bottes de caoutchouc, c'est jamais le léger crachin parisien, ça ressemble plutôt à l'Angleterre d'il y a quelques jours.

Ou alors ils annoncent LA "bordée de neige" de l'hiver, genre les 50 bons centimètres pile le jour où t'avais décidé d'aller chez Ikéa et là, faut juste pas oublier la pelle sinon t'es mal.

En plus sur Météomedia, il y a plein de trucs à lire sur la saison des étoiles, des allergies, des moustiques, sur comment habiller ses mômes, c'est fascinant tout ce qu'ils arrivent à décliner autour du temps qu'il fait.

Bref, c'est vraiment très pratique, je ne saurais m'en passer.

Tout ça pour dire que là, il est 23h, il fait 29 au thermostat de mon couloir, et il fait plus frais dedans que dehors alors je te raconte pas comment j'ai pas le courage de parler de trucs intéressants.
Mais pour la peine, je te mets une chouette musique et une belle photo.

____________________________

ps : sur la photo, dans l'ordre, Parc de Cap-Saint-Jacques sous la neige en mars; un soir d'été au parc La Fontaine; l'automne à Montebello, l'hiver en Thaïlande (tu crois quand même pas que je suis assez tarée pour rester tout l'hiver au Québec, non ?)